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GAGNER DU FRIC !

Comme son titre ne l'indique pas, ceci est un blog littéraire.

Il y a trois ans l'amour était aveugle

Il est dans les ordinateurs des textes qui restent très longtemps cachés comme sous un tas de papiers et qui un jour vous sautent à la figure, au moment où l'on en a le moins besoin, mais qui malgré tout vous agrippent et qui ne vous laisseront plus en paix si vous ne les cajolez pas, au moins un peu.

Et puis quelque temps après ç'avait été de sa petite sœur que je m'étais retrouvé amoureux. Si sa grande sœur était, je m'en suis vite rendu compte après la chute de mes sentiments et la brutale opération de la cataracte qu'elle avait provoquée, d'une stupidité rare, elle, était ce que l'on appelle gentiment une belle petite salope et fort maligne, je la faisait sourire en l'appelant mésange dans sa langue et nous nous étions bien amusés sous les yeux de la grande sœur, même si elle réussira à se dérober à toutes mes tentatives pour la coucher.

Il y a trois ans l'amour était aveugle
Il y a trois ans l'amour était aveugle
Il y a trois ans l'amour était aveugle
Il y a trois ans l'amour était aveugle
Il y a trois ans l'amour était aveugle
Il y a trois ans l'amour était aveugle

C'était il y a trois ans et une ou dix fois par an nous continuons à nous taquiner par internet, au gré de nos caprices mais - surtout des siens.

Pourtant j'avais vraiment aimé cette grande fille blonde et naïve, sa sœur, mais à présent je m'apprêtais à tourner ma vie ailleurs. Le souvenir seul en était resté écrit afin d'en réveiller, réellement éprouvés alors, les sentiments, pour une autre peut-être ?

*  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *  *

Hier entre deux verres de vin  je n’arrêtais pas de te demander de dire non mais je voulais de tout mon cœur que tu dises oui, je  pensais que pour la première fois de ma vie je pourrais être heureux avec une femme  que j’aimerais et qui m’aimerait, et nous sommes revenus à l’appartement  il y avait la bouteille de vodka que vous m’aviez offerte…

Quand j’ai compris que vous aviez  préparé le canapé pour que j’y dorme sans toi le monde s’est effondré. Pour moi ça avait été une évidence, depuis que tu étais revenue, que nous dormirions ensemble cette nuit-là. J’ai supplié, j’ai presque crié, j’ai pleuré, je t’ai répété mille fois que ce n’était pas pour moi un piège pour profiter de ton corps.

Je voulais, c’était le moment qui nous était offert pour souffler sur le feu que nous avions allumé et en faire un brasier qui ne s’éteindrait jamais, je voulais dormir avec la douceur de ta peau contre la mienne, dormir dans l’ivresse de ton odeur – je n’ai jamais dit "dormir" à une fille si c’est autre chose que je veux faire avec elle – je voulais dormir avec toi, sans doute nous aurions mal dormi mais nous aurions accueilli le lever du soleil ensemble et nous nous  serions ensemble émerveillés de la lumière qui s’infiltre doucement à travers les rideaux, ensemble, sans nous lâcher des mains ni des bras, peut-être nos corps plombés du manque de sommeil mais ensemble dans la chaleur l’un de l’autre.

Mais tu n’as pas compris, petite fille, est-ce toi qui ne m’as pas écouté ou est-ce moi qui n’ai pas su t’expliquer ? Tu n’as pas compris et le feu s’est éteint. Peut-être que dans ton cœur non plus le feu ne brûle plus ? Je ne sais pas, quand je suis allé chercher le livre sur la table de nuit tu m’as souri mais comment savoir ? Comment savoir alors que mon propre cœur ne sait plus ce qu’il ressent sinon sa vieille tristesse, compagne de tous les jours…

Pourtant j’ai essayé de te prévenir, je t’avais écrit une longue lettre, mais comment aurais-tu pu comprendre ce que je ne comprends pas moi-même ? J’essayais de te prévenir petite fille, de prendre garde à mes pensées mouvantes et toujours changeantes, mais tu n’as pas écouté – mais comment aurais-tu pu comprendre – tu répétais que ça ne te faisait pas peur… Et petite fille, tu as eu peur là où le danger n’était pas, tu as eu peur de l’homme dans ton lit… Là où le danger n’était pas tu as eu peur. Mais comment aurais-je pu te faire comprendre ?

Je t’aime toujours petite fille, j’aime toujours ta naïveté, ton innocence et ta sincérité, mais mon cœur s’est éteint et je le connais trop bien. A neuf heures du matin je suis en train de t’écrire, je me dis que je vais encore dormir un peu et qu’au réveil on verra. Mais mon cœur est mort et il a l’habitude, il ne s’attend pas à se rallumer si vite…

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